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Merverveilleux, apaisant et unificateur Coran

RAPPEL AUX HADITHISTES !!

«Et quiconque s´aveugle (et s´écarte) du rappel du TOUT MISERICORDIEUX, NOUS lui désignons un diable qui devient son compagnon inséparable.

Ils (les diables) détournent certes [les hommes] du droit chemin, tandis que ceux-ci s´estiment être bien guidés.»
(Sourate 43, Versets 36 et 37)

«Que le diable ne vous détourne point, car il est pour vous un ennemi déclaré.»
(Sourate 43, Verset 62)

«Ceux qui sont revenus sur leurs pas après que le droit chemin leur a été clairement exposé, le diable les a séduits et trompés.»
(Sourate 47, Verset 25)

« Alors chaque âme viendra accompagnée d’un conducteur et d’un témoin.

«Tu restais indifférent à cela. Et bien, Nous ôtons ton voile; ta vue est perçante aujourd’hui.

Et son compagnon dira : «Voilà ce qui est avec moi, tout prêt».

«Vous deux, jetez dans l’Enfer tout mécréant endurci et rebelle,

acharné à empêcher le bien, transgresseur, douteur,

celui qui plaçait à côté d’ALLAH une autre divinité. Jetez-le donc dans le dur châtiment».

Son camarade (le diable) dira : «SEIGNEUR, ce n’est pas moi qui l’ai fait transgresser. Mais il était déjà dans un profond égarement».

Alors [ALLAH] dira : «Ne vous disputez pas devant MOI. Alors que JE vous ai déjà fait part de la menace.

Chez MOI, La parole ne change pas; et JE n’opprime nullement les serviteurs».

Le jour où NOUS dirons à l’Enfer «Es-tu rempli?». Il dira: «Y en a-t-il encore?»»
(Sourate 50, Versets 21 à 30)

Coran, sourate Al-An’am (no 6), versets 112-113 :
Nous avons permis aux ennemis de chaque prophète diables parmi les hommes et les djinns de s’inspirer aux uns et aux autres des paroles fantaisistes, dans le but de tromper. Si ton Seigneur avait voulu, ils ne l’auraient pas fait. Tu dois les ignorer eux et leur fabrications.
C’est pour laisser les esprits de ceux qui ne croient pas en l’Au-delà écouter de telles fabrications et les accepter, et ainsi exposer leurs réelles convictions.

Dr Al Ajami. Lire le Coran sans médiation de connaissance

Nous n’avons pas besoin des hadiths pour savoir faire la Prière !

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Harvard : mise en avant d’un verset du coran à l’entrée de la bibliothèque

Harvard : mise en avant d’un verset du coran à l’entrée de la bibliothèque

Harvard : mise en avant d’un verset du coran à l’entrée de la bibliothèque  dans Islam coraniste Harvard-University

A l’entrée de la faculté de droit de la prestigieuse université d’Harvard figure un verset coranique. Selon l’établissement, ce verset tiré de la sourate An-Nisa représente parfaitement la conception de la justice.

« Ô vous qui croyez ! Observez la stricte vérité quand vous témoignez devant Dieu, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos parents ou vos proches. Que ce témoignage concerne un riche ou un pauvre, Dieu porte plus d’intérêts à l’un et à l’autre que vous-mêmes [...]. » Il s’agit de la traduction de la sourate 4 An-Nisa (les Femmes) verset 135.

Ce verset illustre à merveille l’idée de justice selon l’islam. Il s’agit de cette justice que le musulman doit appliquer à lui-même et à ses proches, mais également à ses propres ennemis.

Le verset dit: « یَا أَیُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ كُونُواْ قَوَّامِينَ بِالْقِسْطِ شُهَدَاء لِلّهِ وَلَوْ عَلَى أَنفُسِكُمْ أَوِ الْوَالِدَیْنِ وَالأَقْرَبِينَ إِن یَكُنْ غَنِیًّا أَوْ فَقَيرًا فَاللّهُ أَوْلَى بِهِمَا فَلاَ تَتَّبِعُواْ الْهَوَى أَن تَعْدِلُواْ وَإِن تَلْوُواْ أَوْ تُعْرِضُواْ فَإِنَّ اللّهَ كَانَ بِمَا تَعْمَلُونَ خَبِيرًا»

Le début du verset 135 de cette sourate du coran n’a pas échappé à la faculté de droit de la très prestigieuse université d’Harvard. Les étudiants et futurs juristes passent devant tous les jours, puisqu’il figure parmi une série de citations que l’université a décidé d’inscrire sur les murs de l’entrée de la faculté de droit.

C’est un étudiant saoudien qui a dévoilé dans un tweet que le verset était présent dans l’université. ’’J’ai remarqué que le verset a été publié par la faculté de droit, qui l’a décrite comme l’une des plus grandes expressions de la justice dans l’histoire » , a déclaré Abdullah Jumma nous rapporte le site ciibroadcasting.

foi mieux que la priere

Plusieurs musulmans croient que la priere est l’un des piliers les plus important, sans elle l’homme n’est qu’un esprit perdu destinée a l’enfer eternel, mais des versets du coran contredisent cette these ceci ne veut pas dire que la priere n’est pas importante mais SE RAPPELER DIEU est plus important que la priere:

 foi mieux que la priere dans Islam coraniste 29_45

dans ce verset Dieu donne plus d’importance au rappel de Dieu qu’a la priere.

Dhikr dans la langue arabe veut dire aussi le fait de se rappeller de Dieu:

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Dhikr ALLAH n’est pas le fait de l’invoquer mile fois par jour, c’est fait de l’avoir dans son esprit la ou tu vas.

« Et récite ce qui t’a été révélé du Livre de ton Seigneur. Nul ne peut changer Ses paroles. Et tu ne trouvera, en dehors de Lui, aucun source. » [18:27]

Comment le Coran annonce l’évolution des espèces

Comment le Coran annonce l’évolution des espèces

 

Par Mohamed Talbi (Oct 2005)

« Quoi ! Ne méditent-ils pas donc le Coran ? S’il venait d’un autre que de Dieu, ils y auraient trouvé des discordances nombreuses » (Coran. 4 : 82).
« Quoi ! Ne méditent-ils pas donc le Coran ? Ou y a-t-il sur leurs coeurs des cadenas ? » (Coran. 47 : 24).

Ceux qui lisent le Coran avec une malveillance préconçue, comme un livre qui génère la violence – Benoît XVI, aux Journées mondiales de la jeunesse à Cologne, en août 2005, nous a demandé de cesser de terroriser le monde -, n’y comprennent rien. C’est, selon nous, le cas de la plupart des non-musulmans et des désislamisés, qui ne peuvent nous suivre dans notre lecture et notre méditation.
L’évolutionnisme a une longue histoire dans la pensée musulmane. Pour le commentateur et philosophe Râzi (1150-1210), il n’y a aucune incompatibilité entre le Coran et ces théories, « à moins qu’ [elles] ne disent qu’il en est ainsi par la nature même des choses » 1. Plusieurs versets évoquent en effet l’évolutionnisme, qui n’est pas en contradiction avec la création2. Si nous avons choisi la sourate Al-Insân (« L’Homme », n° 76), c’est parce qu’elle constitue un tout centré sur l’origine de l’homme et son destin.

Un poème en prose rimée
La sourate Al-Insân est un poème en prose rimée, en 31 versets répartis en 4 strophes d’inégale longueur. Elle décrit, avec des images empruntées au monde sensible, le parcours de l’homme depuis ses débuts terrestres très modestes jusqu’à sa réalisation finale dans le monde suprasensible. Jacques Berque3, qui fait exception parmi les traducteurs non musulmans, a été sensible à sa poésie. Il écrit, en note, à sa traduction de cette sourate : « Stylistiquement, le texte frappe par le cumul entre notations sensibles et concepts abstraits. Au pittoresque des mots rares et imagés fait pendant la subtilité dans l’emploi des hâl (appositions dénotant un état) et des copules. »

Première strophe : l’hominisation
La sourate commence par cette strophe (rimes ran) qui évoque les débuts de ce que nous ne pouvons pas ne pas appeler l’hominisation :
« N’est-il pas passé sur l’homme (Hal atâ ‘alâ al-insâni) un long intervalle de temps (hînun min al-dahri) sans qu’il fût quelque chose qui pût être mentionné (lam yakun shay’an madhkûran) ? Nous avons créé (khalaqnâ) l’homme d’une infime gouttelette [permutée] en mélange (min nutfatin amshâjin). Et pour l’éprouver Nous l’avons fait entendant et voyant. Nous l’avons guidé sur la voie [Il sera] : ou reconnaissant ; ou ingrat » (Coran, 76 : 1-3).
Le terme amshâj, qui intervient une seule fois dans le Coran, dans le verset cité, est le pluriel de mashîj, qui signifie très exactement « mélange ». Le Lisân nous dit qu’il s’emploie en premier lieu pour désigner un mélange de couleurs, surtout le rouge et le blanc. Dans l’expression min nutfatin amshâjin, un singulier suivi d’un pluriel, amshâjin ne peut être un adjectif qualificatif. Il est un permutatif (badal) de nutfa, d’où notre traduction qui rend le texte avec une totale exactitude, ce qui n’est le cas dans aucune des traductions courantes.
En somme, la nutfa, l’infime gouttelette qui était commune à la création de l’homme et de l’animal – nous savons aujourd’hui qu’il s’agissait du primate auquel il se rattachait -, a subi une permutation pour devenir amshâj. Et c’est ainsi, à partir de ces amshâj, de cette modification qui permuta la nutfa initiale et commune en amshâj spécifiques, que s’opéra le khalq spécifiant de l’homme, sa création qui en fit une espèce nouvelle et à part.
Nous pensons qu’il est fait allusion dans le Coran, avec beaucoup d’évidence, à la modification génétique qui permit à l’homme d’apparaître, de se séparer du primate duquel il descend. Cela, nous dit le Coran, prit un temps immense : hinûn min al-dahri. Le mot dahr n’a pas d’équivalent dans les langues européennes. Il désigne le temps cosmique, incommensurable.

Deuxième strophe : destin de l’homme
La deuxième strophe (v. 4-22, rimes ran, avec quatre lan intercalés), la plus longue, avec des images poétiques et étincelantes qui vont du sensible au suprasensible et s’adressent à notre imaginaire dans un rythme vertigineux, évoque le sort final de l’homme, selon qu’il est sur Terre « ou reconnaissant ; ou ingrat », dans un parcours qui le mènera de l’existence éphémère à l’existence plénière. « Si tu vois, là-bas, tu verras délice et vaste Royauté » (v. 20).

Troisième strophe : patience
La troisième strophe (v. 23-27, rimes lan, avec une ran), s’adresse au Prophète. « Nous avons fait descendre sur toi le Coran d’une descente certaine » (v. 23). Nul doute, en somme, sur ce qui précède. Le Prophète, en effet, ne rencontrait qu’incrédulité. On lui disait : tout ça n’est que sornettes et « légendes des Anciens », asâtir al-Awwâlîn (neuf occurrences dans le Coran). Dans cette strophe, Dieu le confirme dans sa Mission et l’exhorte à la patience et à la prière.

Quatrième strophe : l’évolution n’est pas achevée
Puis vient la quatrième strophe (v. 28-31, deux rimes lan et deux man), qui revient sur la création de l’homme, lui rappelle que l’évolution n’est pas achevée, et l’avertit que son destin est entre ses mains :
« Nous les avons créés ; Nous avons fortifié leur constitution (schadadnâ asrahum) ; puis, lorsque Nous le voudrons, Nous changerons leurs morphologies d’un changement total (wa idhâ shi’na baddalnâ amthalâhum tabdîlan). Ceci est un Rappel. Celui qui le veut se fraie vers Son Seigneur un chemin. Cependant vous ne voulez que dans la mesure où Dieu veut. Car Dieu est [au-dessus de tout] Savant et Sage. Il fait entrer, qui Il veut, dans Sa Miséricorde. Quant aux injustes, Il leur a préparé un châtiment douloureux » (v. 28-31).
La liberté de l’homme, qui est réelle, et la liberté de Dieu, qui n’est pas moins réelle, sont liées. Nous laisserons de côté l’épineux problème de la liberté humaine, présent et insoluble dans toutes les théologies et toutes les philosophies. Notre intérêt porte sur le premier verset par lequel commence la strophe, et qui renvoie aux deux premiers versets de la strophe par laquelle commence la sourate. Il y a là une indication sûre que le centre d’intérêt dans cette sourate porte sur la création de l’homme. L’expression wa idhâ shi ‘nâ baddalnâ amthâlahum est capitale dans ce verset.
Tous les traducteurs, déroutés par les anciens commentateurs, n’ont pu en donner une traduction logique et satisfaisante, conforme au bon sens et à la grammaire, pourtant très simple. Régis Blachère, visiblement embarrassé, a préféré faire l’impasse sur l’expression, qu’il a tout simplement omise dans sa traduction. Denise Masson traduit : « Nous les avons créés ; Nous avons fixé solidement leurs jointures ; mais lorsque Nous le voudrons, Nous les remplacerons par des êtres semblables. » Kasimirski traduit : « Si nous voulions, Nous pourrions les remplacer par d’autres hommes. » Berque : « Or si Nous voulions, Nous remplacerions leurs pareils d’un total remplacement. » Conscient que cette traduction de amthâluhum par « leurs pareils » n’a aucun sens, il écrit en note « le membre de phrase donne lieu à des interprétations très diverses », et il cite Râzi. Hamidullah : « Quand Nous voulons, cependant, Nous les remplaçons par de semblables, en remplacement. » Traduction de Médinc : « Quand Nous voulons, cependant, Nous les remplaçons [facilement] par leurs semblables. »
L’illogisme de ces traductions est évident. D’abord, asr n’a jamais en arabe le sens de « jointures ». C’est une invention. En outre, mathal, au pluriel amthal, n’a jamais le sens d’ « hommes ». Le mathal, c’est l’aspect, la forme d’une chose, ce qui nous a donné timthâl pour dire statue, ou dans le Coran, au pluriel, pour désigner les idoles. Ensuite, que signifie remplacer les hommes par d’autres hommes ? À quoi cela rime-t-il dans le contexte de la sourate ?
Pour arriver à cette traduction erronée, il a fallu par ailleurs tordre le coup à la grammaire d’une façon flagrante et grossière. Tout arabisant, même débutant, peut s’en rendre compte par lui-même. « Remplacer par » se dit baddala bi. Or le verbe baddala est construit d’une manière transitive avec un complément d’objet direct. Dans le contexte du verset, il n’a pas pour sens « remplacer ». Construit sans particule, le verbe baddala signifie changer une chose en une autre, la transformer. Baddalnâ amthâlahum ne peut avoir qu’un seul sens : Nous changerons leurs formes, leurs aspects, leurs statures. Aucune autre traduction n’est conforme au vocabulaire, au sens des mots et à la construction grammaticale.
Ainsi, la sourate « L’Homme » a annoncé l’évolution des espèces. Darwin ne l’aurait pas récusée. Quant aux salafistes, il faut qu’ils revoient leur copie, à moins qu’ils ne veuillent qu’on leur attribue le prix Nobel de la niaiserie, comme le propose Fouad Laroui (J.A./l’intelligent, n° 2301), qu’il serait alors urgent de créer.
Le discours des salafistes est un délire de dépit, de frustration et de mal-être dans le monde moderne qui relève de la psychiatrie et de la psychanalyse. Le retour au Coran, lu avec les yeux de la modernité, est la meilleure thérapie étiologique et fondamentalement curative.

1 – Râzi, Tafsir, éd. du Caire, 1938, tome xxv, pp. 108-109.
2 – Voir Mohamed Talbi et Maurice Bucaille, Réflexions sur le Coran, éd. Seghers, 1981.
3 – Nous tenons de la bouche de sa femme Giulia qu’il avait demandé que fût lu sur sa tombe quelques versets du Coran, ce qui fut fait. Mais, de son vivant, il ne s’était pas converti officiellement à l’islam.

http://mohamedtalbi.com/comment-le-coran-annonce-levolution-des-especes/

Les 10 commandements coran

151. Dis : « Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit :

1* ne Lui associez rien;
2* et soyez bienfaisants envers vos père et mère.
3* Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux.
4* N’approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette.
5* Ne tuez qu’en toute justice la vie qu’Allah a fait sacrée.

Voilà ce qu’[Allah] vous a recommandé de faire; peut-être comprendrez-vous.

152.
6* Et ne vous approchez des biens de l’orphelin que de la plus belle manière, jusqu’à ce qu’il ait atteint sa majorité .
7* Et donnez la juste mesure et le bon poids, en toute justice. Nous n’imposons à une âme que selon sa capacité.
8* Et quand vous parlez, soyez équitables même s’il s’agit d’un proche parent.
9* Et remplissez votre engagement envers Allah. Voilà ce qu’Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous.

153.
10* « Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie. » Voilà ce qu’Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété.

LA CIRCONCISION

Paix

Circoncision masculine entre la religion et le droit

Cet article est consacré à la circoncision masculine qui consiste à couper en partie la peau du pénis qui dépasse le gland. Cette peau est appelée prépuce.
Arguments religieux chez les musulmans:

Le Coran, la première source du droit musulman, ne mentionne ni la circoncision masculine ni féminine. Des auteurs musulmans trouvent cependant une justification de la circoncision masculine dans le verset 2:124: « Lorsque son Seigneur éprouva Abraham par certains ordres et que celui-ci les eut accomplis, Dieu dit: « Je vais faire de toi un guide pour les hommes » bien que le coran ne précise pas qu�il s�agit de la concision.

Débat actuel autour de la circoncision masculine :

La circoncision ne semble pas avoir été toujours prescrite parmi les musulmans. les Récits provenant de HADDITES écrit 250 après la mot du prophète concernant la circoncision masculine ne sont ni clairs ni authentiques voici les spéculation qu’on peut y trouvé : Mohamed est né circoncis , qu’il a été circoncis par un ange ou par son grand-père, mais aucune preuve coranique ne vient appuyer ses spéculations.

Si nous regardon de près le Coran « Dieu a envoyé Mahomet pour appeler les gens à l’Islam et non pas pour les circoncire ».

Malgré cela, l’écrasante majorité des auteurs musulmans modernes soutient que la circoncision masculine est obligatoire.

Nous croyons que la circoncision masculine est une institution introduite dans la communauté musulmane par les juifs convertis. Il importe à cet égard de rappeler les deux points suivants:

-Le Coran est le seul livre sacré qui ne parle jamais de la circoncision. Le mot circoncision n’y figure pas, alors que la Bible des juifs contient plusieurs pages sur la circoncision considérée comme obligatoire. Il en est de même de l’Evangile qui abolit l’obligation de la circoncision.

-Si le Coran ne parle pas de la circoncision, c’est parce qu’il insiste beaucoup sur l’intégrité physique et considère même le fait de couper les oreilles des animaux comme une obéissance au démon. Voici ce que dit le Coran: « Le démon dit: Oui, je prendrai un nombre déterminé de tes serviteurs; je les égarerai et je leur inspirerai de vains désirs; je leur donnerai un ordre et ils fendront les oreilles des bestiaux; je leur donnerai un ordre et ils changeront la création de Dieu. Quiconque prend le démon pour patron, en dehors de Dieu, est irrémédiablement perdu » (4:118-119).

si le fait de fendre les oreilles des animaux et le fait de changer la création de dieu est un péché qui provient de l’inspiration du diable que dire du fait que l’on puisse coupé un morceau de chaire d’un être-humain. surtous que plusieur vérsets dans le coran nous informe que dieu nous a crée avec une forme parfaite, c’est a dire que nous n’avons rien a changer a la forme que dieu nous a donné puiqu’elle est parfaite.

32.9 puis Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla de Son Esprit. Et Il vous a assigné l’ou�e, les yeux et le coeur. Que vous êtes peu reconnaissants!

40.64 C’est Allah qui vous a assigné la terre comme demeure stable et le ciel comme toit et vous a donné votre forme, – et quelle belle forme Il vous a donnée! – et Il vous a nourris de bonnes choses. Tel est Allah, votre Seigneur; gloire à Allah, Seigneur de l’univers!

64.3 Il a créé les cieux et la terre en toute vérité et vous a donné votre forme et quelle belle forme Il vous a donnée. Et vers Lui est le devenir.

82.8 Il t’a façonné dans la forme qu’Il a voulue.

95.4 Nous avons certes créé l’homme dans la forme la plus parfaite.

Circoncision masculine et la sexualité :

On lit généralement que la circoncision masculine n’a pas d’effet sur la sexualité de l’homme contrairement à la circoncision féminine.
Toute généralisation dans ce domaine est fausse. des auteurs juifs classiques comme Philon ou Ma�monide ainsi que des auteurs chrétiens comme Thomas d’Aquin ou Ibn-Assal et des auteurs musulmans classiques comme Ibn-Qayyim Al-Jawziyyah ou Al-Mannawi affirment que son but est de réduire le plaisir sexuel de l’homme. En effet, le prépuce est considéré comme la partie la plus sensible de l’organe sexuel.

En le supprimant, on supprime aussi les glandes qui produisent la matière lubrifiante et on prive le gland de sa protection. Ceci rend l’organe sexuel moins sensible et moins humide et la relation sexuelle plus pénible. Les circoncis recourent plus souvent à des matières lubrifiantes artificielles pour humecter le pénis, ce qui n’est pas nécessairement bon pour la santé de l’homme et de la femme.

En fait, la circoncision n’a que deux avantages médicaux certains: elle réduit le poids de l’enfant et alourdit la poche du médecin. Toutes les autres raisons sont fallacieuses si on excepte des cas rarissimes de déformation et d’infection qui résistent aux antibiotiques. Par conséquent, il ne devrait pas y avoir plus de circoncisions que d’amputation du nez ou de la jambe. Une des raisons de la circoncision masculine est le gain matériel. Aux �tats-Unis, si vous dites à un médecin de ne pas circoncire, il comprendra que vous voulez circoncire son salaire. On a demandé à un médecin propagandiste de la circoncision masculine nommé Wiswell ce qu’il lui fallait pour changer d’avis, il a répondu: un million de dollars.

Les hommes ne se plaignent pas :

On lit souvent qu’on n’entend pas des hommes se plaindre de la circoncision masculine. En fait, si un homme se plaint cela signifie une reconnaissance qu’il a des problèmes de virilité. D’où le peu de plainte des hommes. D’autre part, les hommes circoncis petits n’ont pas le moyen de comparer puisqu’ils ont toujours vécu avec des pénis mutilés. Des hommes circoncis recourent de plus en plus à un système de restauration du prépuce. On tire la peau du pénis pendant des mois jusqu’à ce qu’elle couvre le gland. Ceux qui ont essayé cette méthode, largement décrite sur internet, disent qu’ils ont gagné en plaisir sexuel. Certains disent qu’ils pratiquent désormais l’amour en couleur alors qu’auparavant ils pratiquaient l’amour en noir et blanc.

Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh

Le voile en Islam – ce que dit le Coran !

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En France et ailleurs, certaines pratiques des musulmans semblent contestables ou dérangent. Ces pratiques sont elles l’Islam « véritable «  ? De partout fusent des réponses approximatives ou tout à fait erronées. Les prises de position se multiplient ; souvent l’ignorance habite les esprits.

Il nous a semblé important d’interroger un spécialiste de l’Islam, le Professeur Mahmoud Azab, [1] pour qu’il nous éclaire sur l’Islam en nous donnant des indications historiques et académiques sur le texte fondateur de la religion. Il nous explique la doctrine religieuse et son évolution qui sont, bien différentes des pratiques populaires de l’Islam. Nous avons inauguré avec lui une série d’entretiens sur les sujets qui questionnent les sociétés occidentales et les communautés musulmanes, notamment en France. Le premier entretien portait sur la lapidation. Aujourd’hui, nous explorons la question du « voile » des femmes.

Arthur Nourel : Monsieur le Professeur, avant d’aborder directement la question du voile des femmes dans l’Islam, y – t – il un contexte global de la situation de la femme que vous souhaiteriez exposer afin que nos lecteurs puissent nous accompagner dans le voyage historique et textuel que nous leur proposons ?

Professeur Mahmoud Azab : Pour traiter le sujet du voile dans l’Islam, il faut d’abord connaître le statut de la femme arabe dans la société ante islamique et le comparer au statut de la femme dans la société judéo chrétienne biblique ainsi qu’à celui de la femme dans les cultures grecque et égyptienne. C’est en examinant l’histoire et le contexte sociologique que l’on peut expliquer et comprendre la position du Coran et de l’Islam, à l’époque, en ce qui concerne la femme.

La femme dans la société grecque, par exemple, n’était pas regardée comme « objet de désir ». La relation de plaisir était glorifiée entre les hommes. Chez les Grecs, la femme avait un statut très largement inférieur à celui des hommes. Les philosophes grecs sont tous des hommes.

Examinons le statut de la femme dans la société de la péninsule arabique ante islamique à une période historique très éloignée de celle de l’apparition de l’Islam. Nous apprenons que les femmes avaient globalement une position très forte ; une liberté et des droits plus importants que ceux de l’homme. Une femme avait le droit de répudier son mari. L’inverse était interdit. Souvenez vous de Belkis, la Reine de Saba. L’ancien testament et le Coran (Sourate des fourmis) l’évoquent dans une position dominante : belle, forte, intelligente. Attention, tout ceci remonte très loin avant dans l’histoire avant l’apparition de l’Islam !

AN : Cette « liberté » des femmes était applicable dans tous les domaines ou y avait-il des restrictions ?

MA : Une autre tradition est rapportée par les historiens de l’époque ante islamique et qui atteste de la liberté de la femme. Lorsque, de retour chez lui, un homme trouvait la porte de sa tente verso vers l’extérieur, (inversée donc par rapport à son sens normal d’accrochage), cela voulait dire que l’entrée lui était interdite, provisoirement ou définitivement. A cette époque, une femme avait le droit de coucher avec les hommes de son choix avant le mariage. Lorsqu’elle tombait enceinte et avant même la naissance de l’enfant, elle choisissait parmi ceux qui avaient été ses amants celui qui allait assumer la paternité de l’enfant, peut être conçu par un autre. Bien entendu, elle choisissait le plus fort ou le plus riche ou le plus adroit etc.

AN : Est ce que ce ne sont pas là des construction théoriques et à posteriori pour justifier les règles strictes que l’Islam apporte au sujet des femmes ?

MA : Non. Beaucoup de scientifiques, sociologues et historiens regardent le Coran comme un document qui relate une époque et témoigne de la vie quotidienne plus que comme un livre religieux. Et ils remarquent, à juste titre, que souvent le texte musulman insiste sur des interdits. Lorsque le texte dit « ne faites pas », cela veut dire que cette pratique, désormais interdite, était répandue avant l’apparition de l’Islam. Par exemple, il était de tradition, avant l’apparition de l’Islam, que les hommes et les femmes effectuent nus le pèlerinage païen autour de la Kaaba. Pour cette raison, l’Islam interdit la nudité pendant la prière et le pèlerinage. Comme toujours, pour comprendre une règle, il est important de se pencher sur le contexte socioculturel, spirituel et économique de la formation de cette nouvelle communauté que l’on a appelé les « musulmans ».

AN : C’est ainsi que l’on explique l’interdiction, faite par l’Islam, d’enterrer les filles (vivantes) à la naissance ?

MA : Oui. C’était une pratique répandue avant l’apparition de l’Islam et que le texte vient interdire de manière formelle et définitive. J’ajoute que si la punition qui accompagne l’interdiction est forte, cela veut dire que l’acte désormais prohibé était très répandu.

AN : Vous nous dites que les femmes disposaient de plus de droits que les hommes et étaient plus libres et indépendantes qu’eux, et pourtant, les filles étaient enterrées vivantes à la naissance, considérées comme inutiles. N’est ce pas contradictoire ?

MA : Ce que je vous raconte sur la très grande liberté des femmes concerne une époque très éloignée de l’apparition de l’Islam. Mais privés de droits, les hommes commencèrent à en revendiquer et inversèrent le cours de l’histoire en changeant progressivement de condition. Parallèlement et en conséquence, la condition de la femme s’est dégradée et l’homme eut le dessus d’une manière tellement totale qu’elle ressemble à une revanche. C’est une manifestation du dialogue de l’histoire semblable à un mouvement de balancier. Plus nous nous rapprochons de l’apparition de l’Islam, moins le statut de la femme est enviable.

AN : A la veille de l’apparition de l’Islam, le statut de la femme s’était donc gravement détérioré par rapport à ce qu’il était quelques siècles auparavant. En quoi se manifeste cette dégradation ?

MA : De plusieurs manières. Nous avons évoqué déjà l’ensevelissement des nouveaux nés de sexe féminin. La répudiation d’une femme par son époux la laisse sans droits et sans recours. C’est une autre conséquence visible de la détérioration de la condition féminine. Lorsqu’on regarde la société ante islamique, mais dans un temps rapproché de l’apparition de l’Islam, c’est à dire à une époque où les femmes étaient dominées par les hommes, l’on se rend compte qu’un homme épousait à sa guise et en même temps le nombre de femmes qu’il voulait ; et qui dépendaient souvent de lui pour survivre ; de la même manière, il pouvait aussi en répudier autant qu’il voulait, sans avoir d’obligations légales vitales vis à vis d’elles. Assez vite, ces femmes répudiées qui dépendaient des époux pour vivre, se retrouvaient dans la misère. Lorsqu’elles ne tombaient pas en esclavage dans le strict sens du mot, elles se livraient à la prostitution qui est une forme terrible d’esclavage. Et pour attirer l’attention, elles avaient souvent la poitrine nue, à l’image des prostituées sacrées, connues en Mésopotamie et en Inde, régions avec lesquelles la péninsule arabique commerçait et avait des échanges culturels et humains intenses.

AN : C’est donc aux femmes « dans la misère » et « nues » que le Coran demande de porter le voile ?

MA : Le voile se généralise avec l’Islam comme symbole d’une dignité retrouvée, à l’époque. La religion demande aux femmes qui se convertissent de se voiler afin d’être distinguée des esclaves ; comme une manière de dire pour chacune : « nous n’avons plus besoin de nous vendre (d’être des esclaves) ; la nouvelle religion nous apporte un statut et désormais nous avons des droits. Nos maris ne peuvent plus nous répudier à tort ou à raison et si le divorce est prononcé, nous conservons des moyens de subsistance ».

Ainsi donc le voile à de l’importance uniquement en fonction du contexte socioculturel dans lequel il apparaît. Il n’est donc pas un principe fondamental de l’Islam.

AN : Vous nous dites qu’aux premiers jours de l’Islam, le voile était recommandé comme un signe ostensible de « libération » de la femme. Y a t il d’autres éléments du texte sacré qui attestent de cette volonté de l’Islam de libérer la femme et la rendant l’égale de l’homme ?

MA : Dans les deux autres religions monothéistes révélées, le judaïsme et le christianisme, la femme est rendue seule responsable de l’expulsion du paradis. Dans l’ancien testament, c’est Eve la responsable du Péché. Le serpent séduit Eve qui séduit l’homme. C’est pourquoi dans la Genèse, Dieu punit chacun ; il condamne le serpent à ramper et à manger de la terre et la femme est condamnée à accoucher dans la douleur et à être « soumise » à l’homme.

Dans le Coran, Dieu s’adresse « aux deux » protagonistes du paradis (Adam et Eve). Il use de la forme grammaticale du duel. Le texte met l’homme et la femme à totale égalité dans la responsabilité. Mais hélas, les interprétations coraniques qui sont souvent faites par des hommes, seront manipulées et l’on entendra dire que c’est Eve qui a incité Adam à manger du fruit de l’arbre défendu. Le Coran dit le contraire. « Satan les a séduits tous les deux. » ? Si j’insiste sur cette histoire biblique ET coranique, c’est pour dire qu’elle a une influence à travers les siècles sur les consciences et les imaginations des peuples et non pas pour juger les textes sacrés. Je reviens vers la Bible pour dire simplement l’évolution d’éléments communs dans les cultures sémitiques monothéistes.

AN : Comment le voile est-il évoqué dans le texte du Coran ?

MA : Le terme « voile » en français, celui que l’on porte sur la tête, est utilisé comme traduction du mot arabe « hijab ». Et du point de vue du linguiste, cette traduction est un glissement de sens. Le thème du hijab est abordé huit fois dans le Coran. Et pas une seule fois pour désigner l’habit dont la femme devrait se couvrir la tête.

AN : Pouvez vous nous donner les références des huit Sourates en question ?

MA : Dans la Sourate 7, verset 46, le texte, qui évoque l’au-delà dit : « Un voile épais est placé entre le Paradis et la Géhenne (.). » Là, le mot hijab en arabe prend clairement le sens de rideau de séparation, comme dans les sept autres Sourates, même si le contexte est différent.

La Sourate 17, verset 45 aborde la protection « virtuelle » que Dieu apporte à Son Prophète lorsqu’il lit le Coran : « Quand tu lis le Coran, nous plaçons un voile épais entre toi et ceux qui ne croient pas à la vie future ».

La Sourate 19 verset 17 le mot voile est utilisé pour figurer la distance géographique que l’on met volontairement entre soi et d’autres : « (V16) Mentionne Marie, dans le Livre. Elle quitta sa famille et se retira en un lieu vers l’Orient. (V 17) Elle plaça un voile entre elle et les siens.

Dans la Sourate 33, verset 53, le texte indique à ceux qui sont invités à entrer dans la demeure du Prophète et éventuellement à y prendre un repas, la conduite qu’ils doivent y avoir. La Sourate leur recommande de ne pas s’attarder après avoir mangé et de se retirer sans entreprendre de conversations familières après le repas. Et ajoute : « Quand vous demandez quelque objet aux épouses du Prophète, faites le derrière un voile. Cela est plus pur pour votre cour et pour le leur ». Là aussi, le mot hijab à le sens de rideau et non pas celui du voile que l’on veut poser sur les têtes des femmes. Et ce n’est qu’en s’adressant aux épouses du Prophète que l’on doit le faire derrière un voile.

Dans la très poétique Sourate 38, le verset 33 évoque le hijab dans le sens de « crépuscule » : « Quand un soir on lui présenta de nobles cavales, il dit : « j’ai préféré l’amour de ce bien au souvenir de mon seigneur, jusqu’à ce que ces chevaux aient disparu derrière le voile. Ramenez-les-moi. » il se mit alors à leur trancher les jarrets et le cou ».

La Sourate 41, verset 5 évoque ceux qui se détournent de l’appel du Prophète : « Ils disent : « Nos cours sont enveloppés d’un voile épais qui nous cache ce vers quoi tu nous appelles ; nos oreilles sont atteintes de surdité ; un voile est placé entre nous et toi. Agis donc, et nous aussi nous agissons » ». Nous voyons bien là combien le voile (hijab) peut être positif (pour préserver le croyant qui risquerait de succomber aux charmes des épouses du Prophète, ou négatif puisqu’il empêche certains d’entendre l’appel de la nouvelle foi.

La sourate 42, verset 51 aborde la parole que Dieu transmet à l’homme. « Il n’a pas été donné à un mortel que Dieu lui parle si ce n’est par inspiration ou derrière un voile ou encore, en lui envoyant un Messager à qui est révélé, avec sa permission, ce qu’il veut. Il est très haut et sage ».

Dans la Sourate 83 verset 15, enfin, le Texte prévient les incroyants de leur sort : « Non ! Ils seront, ce Jour-là, séparés de leur Seigneur, puis ils tomberont dans la fournaise. On leur dira alors : « Voici ce que vous traitez de mensonge ! » ». (NDLR La traduction utilise le mot « séparation » pour restituer le mot arabe lamahgouboun construit sur la base de hijab).

AN : Vous nous dites donc que les musulmans qui utilisent le mot « hijab » pour désigner le voile qui couvre la tête des femmes commettent un contre sens ?

MA : Oui. Ils commettent un contre sens linguistique par rapport au vocabulaire coranique. Et les femmes musulmanes qui disent que le hijab est cité dans le Coran se trompent sur le sens du mot. Elles doivent comprendre le sens donné au mot.

AN : Au delà de ce contre sens de mot, ceux qui incitent les femmes à se voiler, ne commettent-ils pas d’autres contre sens ?

MA : Au contre sens linguistique, il faut ajouter un contre sens de but.

Le contre sens de but est le suivant : le voile devait désigner les femmes libérées de l’esclavage , parce qu’elle rejoignent la nouvelle religion. La communauté prendra désormais en charge les besoins de celles qui ne parviennent pas à subvenir à leurs propres besoins seules. C’est donc une « libération » à l’époque. J’insiste sur le mot « à l’époque ». parce qu’aujourd’hui, dans beaucoup de cas, le voile apparaît comme un asservissement de la femme. Ainsi donc il produit un effet contraire à celui qu’il doit atteindre. Que faut il alors privilégier ? Le voile coûte que coûte ou sa portée symbolique ? Faut il vouloir la forme plus que la liberté ?

La question que nous posons en réalité est celle de l’historicité du texte. La révélation se fait tout de même sur vingt trois ans de vie prophétique. Durant cette période, le Prophète fait bien entendu appel à sa raison pour mettre en adéquation la révélation, qu’il ne conteste pas !, avec la réalité.

AN : Est-ce que le Coran recommande à toutes les femmes de se couvrir la tête et les épaules ? Et dans quel vocabulaire le fait-il ?

MA : Le Coran ne traite les habits de la femme que dans le large contexte de la vie sociale, de l’éducation et de la famille. Il incite à la « pudeur ».

AN : Vous dites « pudeur », et ce mot, très employé notamment par les femmes qui portent le voile, à aujourd’hui une nette connotation sexuelle. N’y a t il pas en français une mauvaise traduction du sens du mot « ihticham » ? Ne faut-il pas plutôt parler de la « bienséance » plutôt que de la pudeur ?

MA : Vous avez probablement raison. Le Coran vise d’abord à la préservation sociale. Et dans cette lecture, il invite plus à la bienséance qu’à la pudeur avec sa connotation sexuelle, du moins lorsqu’il traite des habits. Mais les injonctions qui visent à la bienséance vestimentaire ne concernent pas que la femme ! Et c’est là une erreur majeure commise par les interprètes qui n’ont pas assez étudié. A chaque fois que le Coran parle de la tenue vestimentaire, il parle aux deux sexes.

AN : Par exemple ?

MA : Sourate 24, versets 30 et 31 : Dis aux croyants de baisser leur regards, d’être chastes, ce sera plus pur pour eux. Dieu est bien informé de ce qu’ils font. Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leur atours, de rabattre leurs « voiles » « sur leurs poitrines », de ne montrer leurs atours qu’à leurs époux ou à leurs pères, ou aux pères de leurs époux, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs époux, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs (.). Les lectures du texte, aujourd’hui, doivent nous éclairer sur un point essentiel : le lien entre le(s) but(s) et le(s) moyen(s), ou encore apprendre à distinguer entre le stable et le variable, le stable étant l’objectif et le variable étant le moyen mis en ouvre pour atteindre l’objectif. Dans le cas présent de la Sourate 24, le but est que les hommes et les femmes soient libres et chastes. C’est la part stable du message, son intention spirituelle. Le moyen est donc secondaire.

AN : Par quel mot en arabe le Coran désigne t il ce que les femmes doivent rabattre sur leurs poitrines ?

MA : La Sourate « Al Nour » que nous venons de citer nous donne le mot « Khimar ». « Wa liyadrabna bi khumurihenna ala jouyoubihenna ». Se demander ce que sont les « khumurs » ouvre une discussion déjà importante : la traduction du mot la mieux admise indique que c’est un vêtement large. Le mot « jouyoub » veut dire « poches » en arabe moderne. Mais un poète ante islamique, parlant de la beauté d’une belle, évoque ses « jouyoub » et nous apprend que la belle laissait « nue », c’est dire visible, sa poitrine. Le texte sacré invite donc les femmes à ne pas montrer leurs seins et à rabattre leurs amples vêtements sur leurs poitrines ; à ne se dévoiler que devant les leurs ; à ne pas avoir de conduite provocatrice. rien que de très banal en somme comme recommandation. Et cette invitation à la mesure se retrouve dans les trois religions monothéistes. En Islam, cette invitation s’adresse aussi bien aux femmes qu’aux hommes.

AN : Faut-il donc comprendre de votre propos que le « khimar » est plus un vêtement sur les épaules qu’un voile qui partirait de la tête, la couvrant ainsi que la poitrine. ?

MA : Absolument. Les commentateurs anciens, comme Al Tabari par exemple, étaient peut-être plus proches du sens exact du texte parce qu’ils savaient à quoi le texte faisait allusion avec précision et quelle était la situation préalable au texte et que le texte sacré allait donc modifier. Comme avant l’apparition de l’Islam, certaines femmes avaient les seins nus pour les raisons déjà évoquées, alors le texte vient corriger les effets d’une situation préjudiciable aux droits de la femme. Ainsi donc, la démarche essentielle du texte, le propos principal, n’est pas de voiler ou non la tête ou les seins des femmes, mais de leur apporter liberté et protection par rapport au contexte dans lequel elles se trouvent. Et si aujourd’hui le contexte dans lequel elles se trouvent perçoit le voile comme une soumission, alors elles peuvent, pour dire leur liberté acquise par l’Islam, se montrer tête nue !

Le Coran prévoit une solution presque « technique » pour atteindre l’objectif (le stable). La solution technique à la soumission des femmes, à l’époque, est le voile. Le stable est donc la liberté des hommes et des femmes et leur égalité. Alors, il est nécessaire de ne retenir que le stable. Le voile est un moyen. Ce n’est pas un but. C’est du variable. C’est ce que nous disent les commentateurs anciens lorsqu’ils nous expliquent que le Coran doit être compris par rapport à ce qui le précède et à son contexte. Le statut des femmes tout à fait médiocre dans un temps rapproché de l’apparition de l’Islam et que l’Islam vient améliorer. Si la situation des femmes se détériore à nouveau, aujourd’hui par exemple, l’esprit du Coran, doit primer sur l’interprétation. Cet esprit est de libérer les opprimées. C’est la part stable du message. Le moyen employé est variable.

AN : A qui s’adresse les injonctions vestimentaires du Coran et quelles en sont les contours ?

MA : Dans la Sourate 32, verset 59, le Coran nous donne une liste précise de ce qu’il faut faire et à qui cela s’adresse.

« Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de se couvrir de leurs « voiles » (il faut comprendre ici le mot voile dans le sens de vêtements) : c’est pour elle le moyen le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensée. Dieu est celui qui pardonne, il est miséricordieux ».

Précisons tout de suite que le mot traduit par « voile » dans beaucoup de traductions de qualité est en réalité, en arabe, « jalbibihenna », qui est un possessif féminin pluriel de djellaba (galabeyya en égyptien). Il est donc manifeste que ce n’est pas d’un voile sur la tête qu’il est question mais d’un vêtement dont on se couvre. « Se couvrir de leurs voiles », n’indique donc en rien que la tête doit être couverte. La couverture de la tête à plus de rapport avec des habitudes de commodité qu’avec un symbole religieux quelconque.

Il suffit de voir une femme (ou un homme !), en occident ou en orient musulman, aux champs, dans le désert ou en mer, pour comprendre que l’on travaille plus confortablement avec les cheveux ramassés et la tête protégée du soleil. De plus, le Coran n’invite pas à se « cacher » en se couvrant, mais à se « désigner aux autres comme un être libre ».

L’objet de cette sourate n’est pas de « camoufler » d’éventuels charmes féminins mais de permettre aux femmes, anciennement objets de convoitises réductrices de leur liberté, d’affirmer qu’elles sont désormais libres. C’est cela qu’il faut retenir. Et je répète : si le voile aujourd’hui indique la soumission d’une femme, alors il est urgent que les femmes s’en défassent. Pour pouvoir répondre à cette question, demandons nous si l’Islam invite à la soumission ? et à qui ? à l’homme ou à Dieu ? Dans ce cadre, la « couverture » s’adresse à toutes les femmes ; épouses et filles du prophète, épouses des croyants. Cela veut dire que l’Islam rend libre toutes celles qui l’embrassent.

AN : Comment distinguer dans le texte entre ce qui s’adresse aux épouses du prophète et ce qui s’adresse à toutes les croyantes ?

MA : Sourate 32 verset 32 et 33 : Ô vous les femmes (Epouses NDLR) du Prophète ! Vous n’êtes comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne vous rabaissez pas dans vos propos afin que celui dont le cœur est malade ne vous convoite pas. Usez d’un langage convenable. Restez dans vos maisons, ne vous montrez pas dans vos atours comme le faisaient les femmes au temps de l’ancienne ignorance (Jahiliyya) ». En arabe cela donne : Yanissa’a al Nabi lastunna ka’ahad minal nisa. » Tabari nous explique que le sens du texte est que les femmes ne ressemblent pas, en sortant de leurs demeures, aux esclaves. La liberté apportée aux femmes dont la condition était mauvaise, voilà le sens profond et aujourd’hui perdu du texte.

AN : Ce qui concerne les épouses du Prophète, présentées comme une sorte de modèle de la femme, peut-il s’appliquer à toutes les femmes musulmanes soucieuses de tendre vers la perfection ?

MA : Ma réponse doit être en deux temps : Pour parler des croyants des deux sexes le Coran fait usage du mot mou’menina et mou’menati : « qul lelmou’menina (…) wa qul lelmou’menati ». « Dis au Croyants (…) et dis aux croyantes ». Lorsqu’il parle des épouses du Prophète, il utilise les mots épouses. De plus, la Sourate 32 verset 32 explique bien que « les épouses du Prophète ne sont comparables à aucune autre femme ». Le Coran ne demande pas aux femmes de la communauté de ressembler aux épouses du Prophète. Cependant, comme cela n’est pas formellement interdit, les femmes musulmanes peuvent chercher dans les épouses du Prophète un modèle à suivre. Mais il est important qu’elles suivent l’exemple de la spiritualité et de la liberté des épouses du Prophète, et non pas qu’elles cherchent à les imiter sans comprendre les raisons des gestes des épouses du Prophète. La recherche et l’affirmation de la liberté doivent primer.

Attention tout de même à l’idée qui consiste, pour certaines femmes, à appliquer à elles-mêmes ce qui n’est exigible que des épouses du Prophète. Il leur était interdit, par exemple, de se remarier après la mort du Prophète. Est-ce qu’une femme musulmane veuve trouverait salutaire, parce qu’elle généralise les conditions imposées aux seules épouses du Prophète, que les veuves musulmanes ne puissent pas se remarier ?

AN : Pourquoi les femmes musulmanes, dans les pays musulmans, se voilent – elles ?

MA : Il faut effectuer cette recherche à plusieurs niveaux : fouiller l’histoire, les traditions, les cultures des peuples. Lorsqu’on se trouve dans un champs strictement religieux, au niveau du « sacré », lorsqu’on recherche les devoirs des croyants, le licite et l’illicite, la punition, nous devons absolument rechercher « l’esprit du texte », c’est à dire la part stable de celui ci.

En ce qui concerne le voile, il y a une tendance aujourd’hui à tout vouloir mélanger. C’est un comportement souvent lié à l’ignorance et à lecture du texte à un seul niveau, c’est à dire sans lui accorder de profondeur historique. Le message de l’Islam est intemporel. Comme d’ailleurs celui des deux autres religions monothéistes. Mais il n’est compréhensible que s’il l’on se reporte au contexte dans lequel le Coran à été délivré. C’est exactement ce que ne font pas (ne font plus), les musulmans aujourd’hui. Ainsi, certains fous, certains fondamentalistes, mus par des mobiles qui n’ont rien à voir avec la foi, présentent aux masses ignorantes et analphabètes une lecture limitée et orienté du texte. Pour avoir le courage de la discuter, il faut avoir la culture de la discussion et du débat. Cela s’apprend dans les familles et dans les écoles et ce n’est pas le cas dans la très grande majorité des pays musulmans (et non musulmans !) aujourd’hui. Alors les femmes se voilent. Les hommes cherchent refuge dans un ailleurs meilleur que leur environnement immédiat qui est celui de la misère économique et l’indigence sociale et culturelle. Et progressivement, cet ailleurs s’est transformé en un « après » marchandé. Comme la vie ici bas est difficile et misérable, l’on se réserve un après meilleur. Et l’on donne à Dieu « des gages » de sa bonne conduite sur terre, et appliquant ce qui est présenté par les manipulateurs et les hypocrites comme étant la foi musulmane, déviée de son sens initial et « vendue » aujourd’hui sous la seule lecture de l’intégrisme qui voile les femmes et hurle sa haine de « l’Occident » en particulier et de « l’autre » en général. La lutte des classes qui se déroulait au sein d’un même pays, au sein d’une même société, est devenue une lutte des régions au sein d’un même monde globalisé. Et cela s’exprime, entre autres, par le biais d’un Islam détourné de son sens, sous l’influence d’ignorants riches et marchands de pétrole, dans le monde musulman et ailleurs.

AN : Que dites-vous aux femmes et aux filles musulmanes qui se voilent en France ?

MA : D’abord, si elle veulent se dire musulmanes, je leur demande de bien connaître leur religion. C’est à dire le texte et son histoire. Connaître avant de choisir. Connaître et débattre. ET choisir lorsqu’elles sont adultes, en âge et en savoir. Ensuite, je les invite à dire leur liberté.

La liberté ce n’est pas de se voiler si elles le veulent. C’est de s’affirmer comme libre dans une société qui leur ouvre les voies de la liberté. Elles sont françaises. Elles sont donc une partie de la société française. Si le voile est un obstacle à leur liberté, c’est à dire à leur immersion totale dans leur société, alors elles doivent réfléchir et chercher à s’approprier les valeurs de la société française qui est la leur. Les filles musulmanes doivent chercher et parler des valeurs coraniques qui s’adressent à l’humanité toute entière. Elles ne doivent pas se focaliser sur le voile ou d’autres sujets semblables qui dépendent plus d’un contexte variable que d’une vision sttable du monde.

N.B. Pour les citations du Coran, la traduction utilisée est celle de Denise Masson, Essai d’Interprétation du Coran Inimitable, Dar Alkitab Allubnani, Beyrouth, Liban.

 

Notes

[1] Après des études à l’université d’Al Azhar au Caire, Mahmoud Azab obtient en France un Doctorat en études sémitiques (Sorbonne 1978). Il a été professeur de langues sémitiques à l’université d’Al Azhar au Caire. Il a été professeur coopérant chargé de l’enseignement bilingue au sein de nombreuses universités africaines (Niger, Tchad.). Il a également été délégué de l’Université d’Al Azhar aux conférences internationales de dialogues interculturels. Il a été nommé en 1996 à Paris comme professeur associé d’arabe classique (langue et littérature) à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (langues « O ») où il est professeur titulaire d’islamologie depuis 2002.

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